.O.
22/10/2017
Je n'attendais pas grand-chose de ce film qui avait la réputation d'être ultra contemplatif et lent, lent, lent... J'avais quand même pris soin de bien dormir pour ne pas faire comme l'un de mes voisins qui a piqué du nez au bout de 10 minutes (ce qui serait amusant, ça serait de savoir ce qu'il raconte du film :-p).

Une des plus belles salles du cinéma, des spectateurs en nombre, ma chérie avec moi : toutes les conditions étaient réunies pour apprécier à sa juste valeur le dernier film de Denis Villeneuve, heureux réalisateur de mon film préféré de l'année dernière ("Premier contact", si vous ne l'avez pas encore vu !). Que donne le résultat ? Pas grand-chose... Disons-le tout de suite : il n'y avait pas besoin de 2h45 pour raconter cette histoire qui n'arrive pas à remplir les vides qu'elle créer.

Ryan Gosling en Blade Runner new génération, ça donne quelques questionnements intéressant sur le sens de la vie mais très rapidement l'histoire paraît bien trop linéaire... et les personnages assez prévisibles. Il y a la sensation de revoir des passages de Matrix avec visite chez l'architecte, des passages de Terminator avec la Rebellion qui cherche à protéger Sarah o'Conor, des songes comme dans "Gladiator" avec des souvenirs qui remontent à la surface et, en filigrane, une réflexion sur l'humanité qui a du mal à prendre sur ces terres arides.

Des robots qui pourraient se reproduire, qu'est-ce que cela impliquerait pour l'Humanité actuelle ? De nombreux chamboulements mais la recherche du bébé (ou du père) donne lieu à une enquête bien peu passionnante, la galerie de personnages défilant sous nos yeux étant aussi peu attrayante que convaincante. Le film joue beaucoup sur les symboles, avec en premier lieu l'eau mais il passe totalement à côté de la ville qui est dans un brouillard qui lui enlève toute identité.

Bref, Villeneuve et ses scénaristes se sont appliqués et cela se sent sur tous les plans mais cela ne les a pas empêché de s'empêtrer dans leur histoire, tombant parfois dans la bouffonnerie involontaire (cette scène à côté du barrage... ) et si le film brasse des thèmes intéressants il "nage pour couler moins vite" pendant 160 minutes ce qui fatigue à la longue.
.O.